L’esprit français n’est pas une abstraction!
Le son français est une réalité, merveilleusement illustrée par les grands noms que sont Maurice André, mais aussi Michel Becquet au Trombone. Une forme de clarté et de distinction infinie, un timbre qui sait être brillant et cuivré, sans oublier la rondeur et toute une palette de couleurs, comme celles de Cézanne ou de Mathis.
C’est aussi une articulation, liée à notre langue, mais aussi à des ouvrages comme la Méthode Arban, très axée sur l’émission, la prononciation, l’articulation. Lorsque l’on joue Berlioz ou Ravel, Roussel et Debussy, toute la gamme de sonorités et d’articulations est présente, comme autant de couleurs sur un chevalet…
Ce patrimoine, recherché par le monde entier doit être étudié comme on apprend Shakespeare, avec respect de la tradition, mais aussi avec une vision moderne liée au marché international et à la créativité.
Ce qu’il a manqué, sans doute, à notre école si riche, c’est de ne pas avoir su accompagner cette recherche individuelle d’un travail collectif assez avancé. Cette erreur, que nos amis Anglo-Saxons n’ont pas faite, la pratique de l’orchestre étant bien plus poussée et ancienne que chez nous, ne doit pas nous cantonner dans un rôle individuel.
Les qualités individuelles ne sont pas incompatibles avec la rigueur orchestrale, cela s’apprend de la même façon, avec de grands Maîtres et de grands Répertoires.
L’Académie Internationale de Musique Française Michel Plasson, propose précisément de replacer le répertoire français au centre des études, avec une vision à la fois historique, mais aussi avec une vision élargie du musicien moderne: artiste accompli et soliste créatif en lien avec la réalité du métier d’orchestre. Les 2 répertoires seront donc étudiés.